Le Pont de la Rivière Kwai à Kanchanaburi est un site historique emblématique qui attire des milliers de visiteurs chaque année. Construit pendant la Seconde Guerre mondiale, ce pont fait partie de la tristement célèbre "Voie Ferrée de la Mort". À l'autre extrémité du pont se trouve le Camp de la Mort, un lieu de mémoire qui témoigne des souffrances endurées par les prisonniers de guerre et les travailleurs forcés.
Le pont sur la rivière Kwai a été construit dans les années 1940 par l'Empire du Japon, qui cherchait à pacifier la Birmanie et à imposer un contrôle militaire sur la région. L'objectif était de construire une voie ferrée de 415 kilomètres reliant la Thaïlande à la Birmanie, permettant ainsi de conquérir la Birmanie et potentiellement de s'emparer de l'Inde britannique. Une passerelle provisoire en bois a été érigée à l'été 1943. Les travaux de chantier pour la construction du pont ont varié selon les sources, mais il est supposé que le Japon a reçu l'ouvrage définitif entre mai et septembre 1943. Un an plus tard, le pont en bois a été remplacé par une structure métallique en acier.
L'Empire du Japon a utilisé des moyens brutaux pour mener à bien ce projet, violant les lois de la guerre en enrôlant de force près de 100 000 civils asiatiques et 30 000 soldats alliés capturés. Plus de 16 000 prisonniers de guerre alliés ont péri sur le pont en raison des conditions de travail inhumaines, des épidémies de choléra, de la malnutrition et des mauvais traitements. Ce qui lui a valu le surnom de "Voie Ferrée de la Mort".
La plupart des preuves documentaires sur le sort des travailleurs ont été détruites par l'armée japonaise avant leur reddition. Toutefois, les survivants ont rapporté des récits d'épidémies, de maigres rations alimentaires et de terribles souffrances.
Le pont de la rivière Kwai a été la cible de nombreux raids aériens en raison de son importance stratégique. Il a été bombardé, détruit et réparé à plusieurs reprises pendant la guerre.
Le Pont de la Rivière Kwai et le Camp de la Mort sont des lieux chargés d'histoire et de mémoire, témoignant des souffrances endurées par les prisonniers de guerre et les travailleurs forcés pendant la Seconde Guerre mondiale. Une visite de ces sites permet de rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie dans des conditions inhumaines et d'en apprendre davantage sur un chapitre sombre de l'histoire de la Thaïlande et de la Birmanie.